Une huile sur toile, Hommage à Pablo Casals par Pierre ABROGIANI
Une huile sur toile, Hommage à Pablo Casals par Pierre ABROGIANI
Prix sur demande / prices on request
Pierre AMBROGIANI
Important toile – 197 x 295 cm
Hommage à Pablo CASALS – 1955
Expositions : – Peintres témoins de leur temps 1956 – Réhabilitation du Portrait
- Musée de Toulon 1958 rép. cat. n° 2
- V. Charité rép. cat. n° 32
Bibliog. : P. Ambrogiani par A. Alanzen, éd. Tacussel
Pierre Ambrogiani
Est un peintre qui figure parmi les grands maîtres provençaux du temps moderne.
Originaire d’Ajaccio, il est associé au mouvement expressionniste
Issu d’une famille modeste, il s’installe à Marseille dès 1908. Son goût pour le dessin et le modelage apparaît dès le plus jeune âge.
En effet, enfant, il fabrique des petites figurines comme des santons et autres. A l’âge de 12 ans il devient « petit télégraphiste ». Il expose alors ses santons dans lors d’une des expositions de crèches de la poste Marseillaises. En 1923, il a 16 ans, le peintre Auzias, séduit par ses figurines colorées, lui offre une place en marge de son exposition chez l’orfèvre Langlois.
Tout en étant facteur, Ambrogiani continue d’exposer son travail. Il est alors remarqué par André Malraux et Louis Aragon avec lequel il se lie d’amitié et qui soutiendront sa carrière artistique. Notamment lors de la création en 1936 de la première Maison de la Culture de province où il y expose ses amis peintres marseillais Antoine Serra, Louis Toncini, et François Diana.
A Marseille, Ambrogiani côtoie également Marcel Pagnol et Jean Giono.
Il se consacre entièrement à sa carrière d’artiste en 1937 en participant notamment au Salon d’Automne dont il devient sociétaire.
Il est présent à de nombreuses expositions collectives d’art français contemporain en France et à l’étranger comme à Paris, Marseille, Toulouse, New-York, Londres, ou encore Turin.
Peintre de plein air, son génie se distingue par des toiles aux couleurs fauves et ardentes.
Il aime peindre des paysages du midi qu’il traite avec une matière épaisse et grasse.
Ambrogiani y dévoile une Provence moderne, où les formes se dissolvent dans la couleur. Allant de plus en plus vers le dépouillement de la structure et du dessin, l’artiste se rapproche d’une abstraction volontairement figurative. Notre œuvre est représentative de cette période.
Informations complémentaires
Dimensions | 295 × 197 cm |
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Pablo Casals
Il traduit, avec un lyrisme d’un fougueux coloriste, tout ce qu’éclaire le soleil d’une Provence, qui a trouvé en lui son maître populaire. Marcel Pagnol dira de lui : « …, il n’est pas ridicule de prononcer le nom de Cézanne ».
Pablo Casals est un des musiciens du 20ème qui à le plus inspiré les artistes. Jan Toorop, Raoul Dufy, Oskar Kokoschka….on tous été fasciné par l’aura du violoncelliste.
Dès sa plus tendre enfance, il joue de divers instruments mais ce n’est qu’en rentrant au conservatoire de Barcelone en 1888 qu’il succombe au charme du violoncelle. Son talent commence à être reconnu dès 1899 ce qui lui vaut de jouer devant la Reine Victoria, et, plus tard, devant la reine Élisabeth de Belgique et la famille Kennedy…
Il s’engage ensuite en faveur de la république et de la liberté, contre les dictatures, en particulier celle de Franco en Espagne pour lequel il refus de jouer. Il est le premier à prendre position et à s’engager au titre de son talent comme défenseur de la liberté d’expression.
Rencontre et œuvre
En 1955, Ambrogiani rencontre Casals chez leur ami commun le graveur Louis Jou.
Le violoncelliste interprète Bach pendant que Jou burine. Alors qu’ils font une pause et discutent, Ambrogiani croque alors sur le vif Casals…. C’est ainsi que naît notre tableau.
Sur la toile finie, Pablo Casals, assis, fumant sa pipe marque une pause méditative entre les deux instruments.
Derrière, l’église des Baux de Provence (région sacré du peintre) apparaît dans un paysage de rocaille. La table y est mise avec cruche, gargoulette, fruits.
C’est probablement en pensant à cet hommage à Casals qu’Ambrogiani dit : « J’ai fait des portraits sonores, avec des tons très soutenus. J’y perds vite le dessin car je déborde. Je n’arrête pas la ligne. Je cherche à peindre non le contour, mais ce qu’il y a sous la peau, l’os du personnage ».
Un an après, lors du Salon «Peintres Témoins de leur Temps » au Musée Galliera, notre œuvre intitulée « Hommage a Pablo Casals » est unanimement saluée par la critique internationale, … la présence du modèle ajoute au prestige du tableau.
Pour son ami Jean Giono, il parvient à brosser « le portrait d’un caractère en faisant le portrait d’un paysage ». En effet Pablo Casals ne fait qu’un avec la matière, un agencement de larges aplats de couleurs vives. Sa palette de bleu, de lilas, de soufre, de vert, et d’orange reprend les couleurs citées en 1888 par Vincent Van Gogh, dont il est grand admirateur.