Huile sur toile , Nu de dos par Vera ROCKLINE
Huile sur toile , Nu de dos par Vera ROCKLINE
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Vera ROCKLINE(1896-1934)
Née à Moscou, Véra Rockline entreprend ses études dans son pays natal, la Russie où elle entre dans l’école artistique conduite le célèbre peintre Ilia Machkov qui la remarque.
Puis Kiev ou elle suit l’enseignement d’Alexandra Exter, peintre, costumière et décoratrice.
Après la guerre, entre 1918 et 1919, son talent se voit récompenser dans de nombreuses expositions : e à l’Union des Peintres Russes, à la 24e Exposition de l’Association des Artistes Moscovites et même, à la 5e Exposition nationale de peinture intitulée « de l’Impressionnisme à l’Abstraction ».
Elle fuit son pays avec son mari en 1919 et quitte son mari pour pouvoir arriver en France en 1921. Arrivée à Paris en 1922, elle s’installe àMontparnasse en plein cœur du milieu artistique russe très actif à cette époque.
Informations complémentaires
Dimensions | 51 × 59 cm |
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Dès lors, elle devient une habituée des lieux d’expositions parisiens, elle présente ses toiles aux Salons des Indépendants, des Tuileries, mais aussi, aux Salons d’Automne où le célèbre couturier Paul Poiret lui achète 4 toiles.
Elle entre alors dans son centre intellectuel où elle rencontre Amedeo Modigliani, Pablo Picasso ou encore Henri Matisse, et devient ami avec lui.
Afin de promouvoir son travail, le couturier organise une rétrospective en son honneur et écrit dans la préface du catalogue d’exposition « J'aime la peinture de Véra Rockline. Je plains ceux qui ne l'aiment pas ».
En 1923, le musée du Luxembourg lui achète une toile et en 1926, elle est couronnée par les honneurs puisqu’elle expose dans la prestigieuse galerie Georges Bernheim.
En 1933, elle devient membre de l’Union de l’Art Russe avant de mettre fin à ses jours l’année suivante.
Tout au long de sa carrière, Vera a su montrer un gout singulier pour le nu qu’elle exploite sous toutes ses formes.
De face, de dos, allongé, debout, de profile, elle est fascinée par le corps féminin.
D’abord influencé par sa première mentor Alexandra Exter, elle peint dans un style plutôt cubique, cependant, arrivée à Paris, elle s’épanouie à travers de nouvelles influences.
Elle apprécie le travail de peintres tels que Pierre-Paul Rubens ou Renoir notamment par leur traitement du nu ou du portrait.
Elle aime aussi Cézanne pour sa palette que l’on retrouve dans ses rares paysages qui sont infusés du postimpressionnisme.
Ici, elle nous propose une toile en accord avec ses revendications esthétiques en continuité avec son travail.
Nous pouvons observer un nu dans une position contorsionnée semi allongé de dos. L’environnement est très dépouillé et permet de comprendre ce qui retient réellement l’attention de la peintre : le corps humain.
Le célèbre critique Raymond Escholier, conservateur du petit Palais, qualifie les nus de Véra de « symphonie de chair ».
L’inspiration de Renoir se fait ici clairement ressentir à travers la touche longue et fractionnée. On peut deviner les coups de brosse donnés par l’artiste donnant toute cette matérialité à la toile.
Les tonalités pures et simples, dans un même camaïeu de beige apportent beaucoup d’harmonie et permettent de mettre en avant la jeune-femme dévêtue.
Le regard fuyant amène à une réflexion personnelle en tant que spectateur. Sommes-nous invités à contempler la scène ou non ?