Il suit les cours du grand Jean Léon Gérôme et fréquente fauves et impressionnistes.
Il retourne en Belgique en 1907 et fréquente différents groupes artistiques. Il expose dans les plus grands Salons Européens.
Il devient aussi décorateur de théâtre et travaille à la direction artistique de certains films.

Dans les années 1915, Arthur Navez se lance dans une série intitulée « Femmes au café ».
Tour à tour, on y retrouve l’influence des grands-maîtres impressionnistes qu’il a fréquentés, Paris : Manet, Renoir, Degas…
Notre toile en fait partie.

Le peintre reprend ici les codes impressionnistes : le portrait d’une femme seule, élégamment habillé qui regarde attentivement le spectateur avec un air mélancolique.
Évidemment, derrière elle, un grand miroir, permettant d’agrandir le tableau et de jouer avec le reflet.
L’artiste à une prédilection pour les scènes de la vie quotidienne et les portraits. Souvent, les personnages vaquent à leurs occupations sans se soucier du regard du spectateur posé sur eux.

Ayant vécu à Paris ou tout se passe au bistrot, Navez exécute de nombreuses toiles sur ce thème;
C’est un portrait d’une grande beauté, mais aussi d’une grande technique qu’exécute le peintre.

Regardez attentivement les couleurs, toutes dans des tons pastel rehaussées par quelques touches plus éclatantes de blanc ou de bleu, de marron, amenant ainsi du contraste et de la vivacité à la scène.
Observerez le reflet des roses dans le miroir, la transparence du verre posé sur un plateau, le velouté de la pêche, la pause lascive des mains…

C’est un tableau lumineux, tendre et poétique que nous offre l’artiste.