Huile sur toile, La baie d’Agay par Léon DETROY
Huile sur toile, La baie d’Agay par Léon DETROY
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Léon DETROY
Né à Chinon, en 1859, dans une famille aisée, avec un père médecin,
Léon Detroy est initié à la peinture par son oncle maternel.
D’abord diplômé en droit, il entre aux Beaux-Arts de Paris en 1880, sous l’égide de Jean-Paul Laurens.
Cinq ans plus tard, Detroy part pour Gargilesse, au cœur de la vallée de la Creuse, sur les pas de George Sand.
C’est un coup de foudre, qui le conduira à l’achat d’une maison et à devenir l’un des représentants de l’école de Crozant : un groupe d’artistes qui partagent son goût pour la peinture en plein air et les couleurs soutenues.
Mais Detroy aime voyager.
Dès les années 1890, il part à la découverte du sud de la France, puis de l’Italie, de la Sicile et de l’Afrique du Nord.
Si l’œuvre de Detroy reste très rattachée à la Creuse,
le Sud — et notamment la baie d’Agay — est une étape charnière dans son tournant vers la modernité.
Informations complémentaires
Dimensions | 80 × 123 cm |
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Largeur | 31 cm |
Hauteur | 52 cm |
Les années 1885-1890 sont un tournant pour Detroy : « dans un environnement international en plein bouleversement, il s’interroge sur la voie à suivre ».
Il s’inspire de la photographie pour ses cadrages, puis, avec ses paysages, il explore une touche fragmentée et des couleurs vives.
La couleur devient une révélation et s’impose comme un élément constitutif de son art. C’est d’abord par la couleur que Detroy aborde la modernité.
À partir des années 1890, Detroy est fasciné par le Sud, dont la lumière singulière révèle une nature encore plus vibrante et changeante.
Au printemps 1892, il s’arrête à Agay, près de Saint-Raphaël, sur la côte varoise.
L’étonnante couleur rouge des rochers attire l’œil du peintre.
Il y retournera de nombreuses fois. Les œuvres de Detroy deviennent alors encore plus intensément colorées.
La baie d’Agay, loin des plages classiques de la Côte d’Azur,
est composée d'une incroyable roche rouge qui donne sa couleur si typique à cette plage du Var. Véritable porte d'entrée du massif de l'Estérel,
la rade d'Agay possède trois belles plages de sable ocre, ainsi que quelques criques paradisiaques au cœur d’une nature luxuriante.
En 1898, un critique écrit :
« Le peintre Léon Detroy vient de finir une série de peintures sur le Cap Roux et l’Île d’Or. La nature si sauvage et si étrange de cette contrée
a été interprétée d’une façon si puissante, outrancière pour ceux qui ne connaissent pas les calanques d’Anthéor.
Cette série si sincère et si lumineuse est une remarquable affirmation de l’art moderne. »
Dans les années 1900, lors des premières expositions de Detroy, les critiques révèlent une ascendance impressionniste, mais aussi la volonté de s’en démarquer.
Des couleurs intenses, une touche vive et, surtout, l’émotion sincère que l’artiste cherche à retranscrire dans sa toile.
Dans ces années-là, Detroy, sans atelier, travaille uniquement sur le motif, et sa touche — celle de notre tableau — s’affirme.
C’est avec la lumière du Midi qu’elle se rapproche le plus des concepts néo-impressionnistes, « en devenant divisée sans toutefois atteindre la régularité d’un Signac ou d’un Edmond Cross ».
C’est ce qui fait la particularité du peintre.
Sa touche est tantôt faite de longs coups de pinceau parallèles,
ou brève et nerveuse, comme des virgules.