L'artiste est cependant profondément attaché à son pays. Contrairement à d'autres peintres, il décide de rester en Belgique pendant la Seconde Guerre mondiale malgré les risques encourus.

En 1933, il devient professeur à l'Académie royale de Bruxelles, poste qu'il occupera jusqu'en 1948.

Ses œuvres se trouvent dans de nombreux musées belges et un prix Georges Van Zevenberghen est régulièrement décerné à des peintres.

Zevenberghen se spécialise pendant un temps dans les natures mortes, influencées par les peintures de Chardin vues au Louvre.

Cependant, l'artiste aime aussi représenter des femmes.
Il les peint souvent en intérieur, immergé dans leurs activités quotidiennes.
Les plans sont resserrés sur la femme sans négliger le décor, tout aussi raffiné.

L'artiste démontre à la fois son talent de coloriste et sa capacité technique à restituer les papiers peints et les tissus des robes.
Il a également peint des nus avec une palette moins léchée avec une touche plus vive.

C'est un portrait intime que nous offre l'artiste.
La femme, dont le visage n'est pas visible, tourne le dos au spectateur et n'est pas en tant que tel le sujet de l'artiste.

L'enjeu : l'élégance de son geste, le rendu de sa robe, les couleurs des fruits, la beauté du papier peint, l'œuvre pensée comme une fenêtre sur cet instant fugace dans le sanctuaire de sa chambre.